Ce blog est mis en pause avec de nouveaux articles qui ne seront publiés que de façon sporadique, et en attendant n'hésitez pas à lires les nombreuses rubriques existantes ce dont je vous remercie !
(Vendredi 12 février 2021)
Trump versus Démocratie. Les croyances se basent sur
l'irrationnel, croire n'est pas voir et même St-Thomas s'en faisait l'écho. Par
contre, voir le contraire de ce que l'on croit n'est pas vérité selon le
principe de l'aveuglement. Aux Etats-Unis cet aveuglement atteint un niveau insoupçonné
dans le cadre de l'élection du nouveau président. Sous l'influence du gourou D.
Trump des millions d'américains s'aveuglent eux-mêmes et développent une étonnante
violence. Le délire de D. Trump se propage dans les esprits pour créer une folie,
une hystérie générale. Ce pays qui a la bible pour socle (le président élu prête
serment sur celle-ci) se trouve pris à son propre piège d'une pratique
religieuse qui bâtit des vérités sur des convictions et non sur des éléments
palpables et concrets. L'interaction entre convictions et croyances avec la
politique et les affaires installe un trouble qui devient source de fanatisme.
Certes, de nombreux projets de tous ordres partent d'une idée, d'une utopie,
d'une foi mais ils prennent corps ensuite dans une pratique objective et des
recherches rationnelles. Avec ce mouvement anti-élection les Etats-Unis tombent
dans le pire des pièges, celui d'une croyance mortifère avec, à la clé, une
possible évolution vers l'anarchie conservatrice, celle qui met en place des
dictatures. Dans ce cas, cette dictature de la réaction rejoint tous les autres
systèmes autoritaires (communisme, nazisme, nationalisme exacerbé). C’est donc
un danger que nous devons observer (surveiller) et, certainement, combattre à
notre tour avec force et réalisme.
(Jeudi 7 janvier 2021. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Covid19 : ce soir nous apprenons que les familles françaises
pourront à nouveau circuler partout dans le pays sans pouvoir aller au cinéma,
ni au théâtre, ni dans les musées, ni dans les salles de concert, ni à l’opéra,
ni au ski, ni au restaurant, ni dans les cafés.. Les Français auront donc la
possibilité d'échanger le virus entre eux dans les magasins, les grandes
surfaces, dans les trains, et en se regroupant pour regarder les beaux paysages
mais ils devront rentrer avant 20h pour, quand même, continuer à s'échanger
le/la Covid à la maison. En janvier 2021 la maladie risque de devenir encore
plus moqueuse et elle nous promet de belles soirées confinées en février, en
mars etc. Ce virus déguisé en père Noël n'est-il pas merveilleux ?
(Jeudi 10 décembre 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
La
circulation.. des idées, les bonnes et les moins bonnes, dire des bêtises
petites ou grandes, énoncer des vérités ou des contre-vérités, affirmer ou
s'affirmer reste un exercice essentiel dans la vie sociale surtout quand les
cafés du commerce sont fermés. Je trouve nécessaire que l'expression des uns et
des autres perdure par ces temps confinés et il ne faut pas s'en offusquer. Je
n'ai pas regardé "Hold-up" et je sais combien le mélange des genres
peut être indigeste, pourtant ce type d'exposé dont il ressortirait une
tendance complotiste n'est pas non plus regrettable dans le sens où il ne
fallait pas faire ce film. La croyance est du domaine de l'irrationnel et le
rationnel lui-même n'est pas certain, le tout consiste simplement à tenter de
voir plus clair. Dans les faits il n'y a rien de plus difficile. Par contre,
freiner les arts et les cultures, recouvrir d'une bâche des livres dans les
grandes surfaces, fermer les libraires et les lieux d'exposition est du domaine
de l'injustice car accentuer encore plus la distanciation sociale par le biais
des arts fait jouer un rôle à ces derniers qui n'est pas le leur. On ne peut
pas utiliser les arts et les cultures comme une arme anti-virus, c'est tout le
contraire, l'art et la culture sont les meilleurs outils pour libérer les
esprits. Bien entendu, les libraires, les disquaires, les lieux d'exposition
ont respecté les consignes sanitaires mais ils n'ont pas été à leur tour du
tout respectés dans leur engagement par les "autorités". Le
non-respect des arts et des cultures dans les moments de crise rend encore plus
profond le malaise. Et les autres secteurs fermés (restauration par exemple ou
bien les fleuristes) se sentent aussi discriminés. Lutter contre la pandémie
est extrêmement compliqué et il faut noter que les directives et contre-directives
gouvernementales n'ont pas apporté suffisamment de clarté. Nous sommes concrètement
dans une zone d'un noir profond. Ni les écrans de télévision ou de nos
ordinateurs, ni les achats sur le web ne suffiront à éclaircir nos lieux confinés
car seuls les livres, les arts et la culture placent les personnes dans une
relation profondément humaine. C'est cette relation qui été abîmée, durablement
?
(Dimanche 15 novembre 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
De la
liberté d'expression à l'expression de la liberté. Cette double liberté
s'exprime tant sur les idées que sur la forme. Il est nécessaire de pouvoir
exercer ces deux possibilités. Tuer les idées ou bien les formes qu'elles peuvent prendre revient à réduire les capacités de compréhension jusqu'à les
annihiler, et tuer les deux débouche sur un vide complet : l'absence de la pensée.
On peut parler sur, et illustrer des idées sans obligatoirement les approuver,
c'est ce qui fait que l'intelligence fonctionne. Celle-ci développera les
capacités à comprendre puis se mettra en place un dialogue qui permettra le
sens critique. Tuer le porteur de ce dialogue consiste donc à empêcher
l'intelligence de s'installer entre les individus. Il faut donc qu'elle soit,
et reste, le plus fort. Sans user de la violence. Quelle soit verbale ou
physique. L'honneur d'un individu, initiateur de ce dialogue, est de poser ce
postulat : parler sans crier, éclairer sans aveugler.
(Dimanche 18 octobre 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Jupe courte
contre idées courtes. La jupe courte froisse certains esprits lesquels ne
voient en elle qu'une provocation. Ce n'est pas faux et c'est très bien ainsi.
Car si cette courte jupe provoque des hommes plus ou moins jeunes c'est qu'ils
succombent à leurs premiers penchants sans savoir ni pouvoir (vouloir) les
dominer. Une personne qui n'arrive pas à développer en elle le contrôle de ses
sens primaires devient prisonnière de ses réactions, qui peuvent se transformer
en (vraie) agression. De l'agression d'une vue ressentie insupportable (une
jupe, une caricature..) à l'agression (physique) inverse pour la faire cesser
il n'y a qu'un pas que quelques individus franchissent à coup férir. Le port
d'une jupe courte ou d'un décolleté généreux (ou encore chez les garçons d'un
pantalon porté avec vue directe sur le caleçon et les fesses) n'est le signe de
rien d'autre d'une liberté démonstrative. Démonstration souvent juvénile que
son corps est aussi un moyen d’expression. Personne n’oblige les filles et les
garçons de se vêtir ainsi, mais personne ne peut les contraindre du contraire
par la force et la violence. Si c’est le cas c’est que ceux qui exercent cette
violence, peu importe la base de leur manque de réflexion (prétendument
religieuse, pudeur et autres censures faciles), n’ont idée de leur faiblesse.
Leur courte vue est significative d’un manque de confiance et, donc, de respect
envers eux-mêmes quand ils s’autorisent violence et agression physique. L’éducation
et la liberté sont des exercices difficiles et continuels.
(Jeudi 1er octobre 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
La
politique du verbe et le verbe de la politique. Nous venons d’assister à un
épisode amusant quant aux réactions sur l’arbre (de noël) théorisé par le maire
de Bordeaux. Entre la suppression d’un arbre (physiquement puisque prélevé dans
son environnement naturel) et celle de sa présence artificielle en pleine ville
pour les fêtes de fin d’année il y a cette différence entre l’objet (l’arbre)
et son sujet. Exprimer un ressenti (de nature écologique) avec ses mots et le
dire dans un contexte politique place le locuteur dans une situation
conflictuelle où la tradition vient s’opposer à la réflexion. Est-il
politiquement incorrect que de dire que l’objet (du crime) est un sujet de
discussion ? Il semble que oui quand nous voyons et entendons les
réactions qui se sont abattues sur le fauteur du trouble. Et d’entendre
maintenant tout un discours dénonciateur visant des ayatollah verts et leur
supposée intransigeance. Tout groupe de pensée contient des variantes plus ou
moins extrêmes mais c’est bien ces expressions qui permettent souvent de placer
la barre suffisamment haute pour arriver à se fixer des buts tangibles, sinon
tout resterait dans le mou du verbe insignifiant. Cultiver à dessein de petits
sapins destinés à la vente dans une pratique festive (et profane) n’est pas en
soi un sujet de discussion, par contre abattre un arbre immense, le transporter
à grand renfort de camions dans un cortège surréaliste (sorte de convoi
funéraire) peut soulever des réflexions et je trouve émouvant (humainement)
qu’un élu (oui, un homme, un garçon !) puisse s’en faire l’écho avec une
belle sensibilité. Le mouvement écologique se heurtera encore un certain temps
à une incompréhension générale (entretenue par des adversaires de plus en plus
en manque d’imagination) et je plaide pour accentuer la sensibilité et
l’humanité des écologistes avec des paroles et des actes forts, car il ne
faudrait pas les soupçonner d’en manquer (afin de mieux les faire passer pour
des insensibles vaporeux, ce qui semble être, hélas, la volonté de certains).
(Mardi 15 septembre 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Tout ça
pour ça. Les assassins éventuellement survivants de Charlie Hebdo, de l'hyper
marché Cacher et de la policière les 7, 8 et 9 janvier 2015 à Paris et
Montrouge, ou leurs complices, se sont peut-être posés cette question si jamais
ils avaient mis un point d'interrogation à ce constat. Charlie Hebdo n'en met
pas, ni même d'exclamation car les faits sont en eux-mêmes suffisamment
terribles. Ils parlent dans leur horreur et nous sommes, 5 ans après, toujours
autant stupéfaits. De simples caricatures, interprétées comme une offense
suprême, ont déclenché la mort d'un grand nombre de personnes sans que cela
puisse se comprendre car les assassins n'on rien vu d'autre, dans ces dessins,
qu'une blessure qu'il leur était infligée alors qu'ils (ces dessins) faisaient
une critique à la fois amusée et politique d'un prophète. Ces mêmes assassins
ont également dérivé vers l’antisémitisme et la haine de la police. L’irrationalité
de leurs actes est à mettre sur le compte d’une émotivité non raisonnée,
certainement mélangée à un manque de culture et le tout s’est transformé en
cette haine aveugle et mortifère. Ce qui est vraiment étonnant dans leur
comportement c’est que de simples dessins ont pu déclencher cette rage. Ce
n’est pas un texte ni une diatribe qui en est à l’origine (ce qui aurait eu au
moins l’avantage d’ouvrir un débat entre eux et sur la base d’une analyse) mais
des esquisses, des caricatures, un coup de crayon, une silhouette. Comment ces
travaux ont-ils pu provoquer un tel sentiment de colère ? Représenter un
chef religieux dans différentes situations (par exemple sur la cuvette d’un WC
entrain de se masturber, nu entrain de forniquer ou de sodomiser, embrasser un
Juif et réciproquement un Musulman sur la bouche etc. – précision faite que ces
situations imaginaires ne sont pas obligatoirement celles montrées par Charlie
Hebdo ou bien le journal danois qui avait devancer l’hebdomadaire parisien,
elles sont ici simplement pour appuyer le propos-) par le biais d’un dessin,
est un miroir déformant qui intimement renvoie à des réalités refoulées. La
transgression de tabous, si celle-ci se réalise, a pour utilité de libérer des
pulsions mais, quand celles-ci sont reprises et caricaturées par d’autres on se
retrouve dans une situation de double honte (la honte de ce que j’aurais pu
faire, la honte d’être dépeint en se moquant de moi) et, qui plus est, quand
cette transgression est transposée en la « personne » d’un
représentant supérieur, se rajoute à la honte un écœurement qui vous fait
suffoquer. Les caricatures de Charlie Hebdo ont cumulé un ensemble d’éléments
(moquerie, transgression, irrespect, tout ceci vécu par les assassins comme
tel) et vraisemblablement cela suffisait à les faire basculer vers
l’impensable. Tout ceci pour dire qu’il n’y a pas de propos insignifiants, dans
le sens d’un manque de contenu, et l’interprétation d’un message (dessins,
textes, paroles) se trouve toujours confrontée à la compréhension de celui-ci,
plus précisément jusqu’à une incompréhension certaine. La liberté (de dessiner,
d’écrire, de dire) ne se mesure pas à ce degré de-d’in-compréhension car elle
est le fait d’une décision liée à son libre arbitre. Elle est d’un usage
personnel et n’est soumise à la critique que parce qu’elle-même est conçue par
(dans) un sens critique. Peut-on attendre alors de la part d’individus qui
n’exercent pas de sens critique qu’ils fassent une analyse, critique, d’une
œuvre et dans laquelle un autre sens est nécessaire, celui de l’humour ?
Certes, un humour corrosif, agressif, mais humour quand même, ce qui est l’autre
facette du sens critique, la moquerie passant initialement par soi. Se moquer
de soi puis des autres, avec humour, est la matière indispensable à une
intelligence humaine et ne pas pouvoir, vouloir en faire usage consiste à
ramener l’individu à un orphelinat partiel mais particulièrement handicapant de
son entité en tant que personne libre et autonome. Mais la réalisation d’œuvres
(manuscrits et discours) peut se faire aussi dans une volonté d’influencer, et
même d’aliéner, un auditoire dont on souhaite que son manque de sens critique
soit suffisant pour le conduire (le diriger) vers une adhésion quasi certaine.
Les prêches et les sermons, peu importe les contextes religieux où ils se font,
les livres à caractère présenté comme didactique, les discours fascisants, peuvent
être de puissants outils de domination d’esprits affaiblis par les guerres, la
pauvreté, l’aculture, mais aussi par trop de mépris de la part d’autres
sociétés ou pays dominants. Ainsi, à travers le monde des populations entières
sont soumises à ce traitement de forte influence, et elles se transforment
souvent en soldats robotisés sur la base d’idéologies politico-religieuses à
visées de domination, cette fois-ci à leur tour, sur fond de crimes et
d’atrocités. Nous l’avons vu en Occident comme pareillement aujourd’hui dans
d’autres régions du monde. Dans ces situations d’extrême pauvreté
intellectuelle et/ou économique il n’est jamais surprenant que des groupes, à
l’occasion de publications de type Charlie Hebdo et les caricatures, se sentent
plus ou moins soudainement poussés vers une mission à caractère punitif. Ce qui
est nouveau c’est l’individualisation de ces initiatives alors qu’autrefois
elles s’organisaient par le biais de troupes qui partaient en guerre contre
l’ennemi. L’interaction entre la liberté de publier, de dire et d’écrire avec l’impossibilité
pour certains d’en comprendre le mécanisme et le contenu de ce qui est énoncé
sera de plus en plus fréquente puisque le décalage entre les individus, selon
les régions habitées, est lui-même de plus en plus important. Le fait de
publier des caricatures ou tous textes subversifs, de faire usage d’humour et
d’irrespect, de se moquer de soi et des autres est un moyen qui est, à sa
manière, un outil efficace pour lutter contre l’aliénation et la contrainte des
esprits par la force et la violence. Un soft power qui n’est pas sans risque,
mais la liberté n’a jamais été une garantie de tranquillité.
(Mercredi 2 septembre 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
En
réponse au "sexe des mots" de Jean-François Revel sur la féminisation des mots j'apporte
ici mon point de vue : j'aime ce texte, et pourtant cette féminisation a une
vertu : faire prendre conscience aux jeunes garçons et adolescents que leur
place dans la vie n'est pas supérieure à celle des filles. Cet exercice doit
les faire réfléchir et mettre un "e", par exemple, ou bien préciser
une fonction en la féminisant est la voie vers une collégialité des genres non
restrictive et encore moins exclusive. Il y a encore un peu partout dans le
monde des pays où la domination des hommes sur les femmes est une pratique
quotidienne (réglementaire, violente, politique) et ceci n'est pas neutre..
(Vendredi 28 août 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
"Ce
mortel ennui.." Suite au texte publié par Mazarine Pingeot dans le journal
Le Monde le 28 juillet 2020, je propose cet autre point de vue : "la place
naturelle de la femme" ?? Et voilà celle-ci replacée dans un contexte,
assignée, fixée, enrôlée.. Selon Mlle Mazarine. L'ennui dans ce texte c'est que
précisément les femmes sont des terrains, des corps, des sujets, des objets
alors qu'elles sont des personnes pensantes. Elles peuvent penser de travers, s'énerver,
hurler, ou bien ne rien faire, elles s'autorisent même à se tromper. La haine
et la colère ne sont pas des clichés, mais bien des moments de doutes
revendicatifs. Tous combats pris par la lorgnette du désabusement met de côté
les acteurs / actrices pour ne retenir que l'anecdote. De fait, l'auteure du
texte n'arrive pas à (se) projeter [dans] de nouvelles perspectives, même
chaotiques. L'art du chaos est de ne rien proposer d'avance, et vouloir rendre
égal tout élément n'est pas une vérité à écrire ou à vivre. Ceci est de l'ordre
du désarroi. Un ordre sans règle ni présupposé. Laissons faire et agir les
protestataires, les furieux et furieuses, les chiens et les chiennes, car c'est
bien de ce chaos que naîtra un nouveau rapport d'entre les individus. Il ne
sert à rien de vouloir se (s’en) protéger. (Jeudi 30 juillet 2020. Auteur:
aywerth, reproduction possible après autorisation)
L'arrivée de Mme Bachelot au ministère de la Culture est représentative d'une politique du "bon coup" recherché par le PR (Hulot, Dupont-Moretti et d'autres) et nous constatons que ces prises dites de guerre deviennent vite des coups d'épée dans l'eau. Espérons que pour la Culture Mme Bachelot saura mettre en perspective un accès le plus large possible à celle-ci par le prisme de l'art, car c'est bien l'art, les arts, qui mènent à la culture. L'élitisme parisien mais aussi celui, plus petit, en province sert la culture à un nombre restreint de citoyens comme un plat de luxe et, pour les moins bien lotis, les amusements, le divertissement et l'animation sont les restes du festin culturel qu'on leur apporte avec une certaine condescendance. D'ailleurs, nous voyons bien que dans les villes françaises la confusion est grande entre l'animation culturelle et l'accès à l'art. C'est ce danger qui pointe au bout du nez de la nouvelle ministre qui vient de passer de nombreuses années dans l'animation TV avec des contenus souvent étonnants pour ne pas dire autre chose. La mission de ce ministère est d'apporter les arts et la culture auprès d'un public souvent exclu (programmation, contenus, tarifs, ateliers..) sans tomber dans le dérisoire. Le dérisoire des émissions télé auxquelles a participé Mme Bachelot (en tant qu'animatrice !) laisse un goût bizarre en bouche. Mais il vrai qu'elle aime l'opéra, aussi, charge à elle de ne pas faire de son ministère un spectacle indécent et ridicule.
(Jeudi 9 juillet 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Dupont et Moretti. Le nouveau ministre de la justice aime le contradictoire mais parce que lui même est contradictoire. Il y a au moins deux personnages en lui qui s'opposent. L'un de gauche, ouvert et humaniste, l'autre de droite, ne comprenant pas certains combats et les formes qu'ils peuvent prendre (féminisme, racisme..). Actuellement, et pour longtemps, circule une vidéo où l'ancien avocat jurait qu'il n'accepterait jamais de devenir ministre. Ce point est gênant car justement, dans la population, il est devenu insupportable d'entendre des personnalités faire le contraire de ce qu'elles disent. Ce manque de crédibilité est un point très sensible dans l'esprit des Français. Je trouve dommage qu'un nouveau ministre de la justice soit encore aujourd'hui à alimenter le doute sur les hommes et les femmes politiques en France. Nous verrons si ce ministre tiendra sur la durée ou si, d'ici quelques temps, il rejoindra tous ses anciens collègues qui ont remis leur tablier plus ou moins rapidement sous la présidence de Mr Macron. (Mercredi 8 juillet 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Dimanche 28 juin 2020, second tour des élections municipales. L'abstention sera-t-elle moins importante que lors du 1er tour ? Ou bien plus massive encore ? A Strasbourg la question est posée d'autant que le niveau des "débats" entre les candidates.dats prend des allures peu engageantes. Les deux dames PS et EELV s'accusent mutuellement sur l'échec de leur rapprochement tandis que LaRem et LR se mettent ensemble dans une dynamique attrape-tout presque amusante. Le tout n'offr
Et si à l'occasion du "déconfinement", nous nous décontaminerions ?
Confinement et distanciation sociale : l'un amène l'autre et nous sommes maintenant installés dans une nouvelle pauvreté, celle du moins disant relationnel. Cette pauvreté des relations entre individus est caractéristique d'une économie de crise où le rapport à soi domine le rapport à l'autre mais sans amener de valeur ajoutée car l'ethnocentrisme pratiqué à l’échelle individuelle débouche sur l’égoïsme du quotidien dans ses formes les plus simplistes (se nourrir en accumulan
(Samedi 11 avril
Du déconfinement à la déconfiture ? Après la faillite des systèmes de santé dans leur organisation administrative (budgets en baisse successive) et leur approvisionnement (heureusement que les personnels ont mis toute leur conscience professionnelle au service des malades), nous pourrions assister à la faillite du secteur commercial et industriel. De nombreuses entreprises sont durablement fragilisées dans leur financement et leur trésorerie et déjà le coût d'un chômage massif même partiel se fait fortement sentir. Les petits pays européens (France, Italie, Espagne) mais aussi les autres pays à l'économie moins fragile ne pourront pas facilement s'en remettre sans la mise en place d'une mutualisation d'une relance dans l'Europe. Cette crise sanitaire mondiale pourrait, pour l’Europe, être une chance de réorientation vers une gestion économique, sociale et sanitaire lui donnant une seconde vie. A moins que les vieux réflexes d’un système productif et du capital soient encore les plus forts. Malgré ce qu’en dit le président français nous ne sommes pas en guerre, mais dans un combat contre un virus, contre des décisions économiques et fiscales souvent erronées et contre des systèmes financiers figés. Ce combat ne devrait pas aboutir à une défaite générale car aurions nous encore la force, un jour, de surmonter une nouvelle crise ?
(Dimanche 5 avril 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Du capital privé au capital social puis au capital santé. Jamais le mot capital n’aura été autant utilisé dans ce contexte médical mais dans un sens nouveau par rapport à sa notion économique. Nous avons trois stades d’interprétation qui le fait passer de l’économie au social puis à la santé. Ce qui pose la question : et si le capital santé était l’avenir d’une nouvelle organisation sociale et économique ? Mais aussi : le capital pourra-t-il encore capter une masse impressionnante de moyens au détriment du capital social et de la santé ? La réponse devrait être non, car si c’était le contraire nous pourrions connaître à nouveau un même drame sanitaire : manque d’équipements (des plus simples au plus complexes), manque de personnels, manque de médicaments, manque de lits dans les hôpitaux.. La nouvelle organisation sociale et économique doit donc se tourner vers la santé des citoyens et développer des compétences de très haut niveau. Avec également une maîtrise des sources de production des médicaments et des matériels. C’est donc une nouvelle « pensée » économique qui devrait se mettre en place avec, pour cible, une réorganisation du travail (télétravail, social, agricole, mais aussi haute technologie, services etc.). La mise en place d’un revenu universel décent serait aussi un des moyens de mutualiser les efforts à fournir pour une nouvelle adaptation dans l’organisation du travail. Le capital santé serait donc la nouvelle théorie d’une pensée qui devrait passer de « crise » à celle d’humanitaire, dans le sens d’humanité.
(Jeudi 2 avril 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Une carence française. Une autosuffisance des élites politiques liée à un centralisme primaire montre combien notre pays est en décalage régulier par rapport aux réalités. Un jeune président unilatéral, décisionnaire inique et au comportemental hallucinant, des responsables politiques aveuglés par le combat électoral, des hommes et des femmes submergés (les Français) par des décisions très souvent contradictoires, mal expliquées et brusques, un pays qui souffre dans son inorganisation.. La France souffre d’une très grave carence : elle ne sait pas se décentraliser ni faire confiance aux individus dans les villes, les campagnes, les associations et les entreprises. Ce pays se perd dans son estime de lui alors que les populations ne sont plus écoutées ni respectées. La crise phénoménale du coronavirus peut déclencher néanmoins une prise de conscience, celle que chacun d’entre nous peut se dire, enfin, qu’il vaut mieux qu’un seul bulletin de vote tous les 5 et 6 ans. Une prise en main de sa vie, collectivement, pour une nouvelle donne.
(Dimanche 15 mars 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Vidéo et moralité politique : ainsi un candidat à la mairie de Paris se fait piéger par la diffusion contre son gré d'une vidéo le montrant dans des situations à fort caractère sexuel (ce candidat n'aurait pas nié la véracité de ce clip). Sa vie privée ne regarde que lui, par contre une double vie avec d'un côté un discours moralisateur (la famille, l'honnêteté etc.) et de l'autre des pratiques sexuelles filmées, plus ou moins scabreuses, ne permet pas, sauf manque de conscience, à un homme politique de poursuivre une carrière faite d'ambivalences. Il faut assumer, et son abandon (pour devenir maire de Paris) est une conséquence logique de cet accident. Plus largement, la vie sexuelle des hommes politiques est souvent hyperactive (Napoléon, des présidents de la république, des ministres, des élus etc.) et cet aspect montre une grande fragilité comportementale (comme pour certains prêtres).
(Samedi 15 février
Critiquer une religion en disant d'elle qu'elle est une m... revient à dire que toutes les religions sont des m... Car il ne faut pas faire de longues recherches pour constater que les religions ont toutes été, et le sont encore, propagatrices d'horreurs (supplices, tortures, écrasement des non-croyants, dogmes assassins, évangélisations meurtrières, tueries, viols, guerres interreligieuses épouvantables etc. Le catalogue est sans fin). Qu'une toute jeune femme le pense et le dise haut et fort, même en réaction à des insultes auxquelles elle répondra à sa manière, est en soi une prise de parole qui montre une forme de courage (ou d'inconscience dans ce contexte de haine généralisée) et ce fait est indissociable d'un autre positionnement, celui de la distance. Oui, il faut prendre ses distances envers ces pratiques dites religieuses où le massacre est la règle pour contraindre l'impie, ou l'autre, qui pratique une religion différente. Toutes les religions sont basées sur cette violence inhumaine. C'est de spiritualité dont l'humanité a besoin. Et d'humour, il faut rire. Et de liberté de parole.
(Mardi 4 février
En novembre 1989 la chute du mur de Berlin allait permettre la réunification de l'Allemagne
Le Préfet, bras armé d'un centralisme français autoritaire. Quand on regarde bien la façon de procéder du PR nous observons une volonté quasi systématique d'éviter toute prise d'initiative au niveau local et régional. Les préfets interviennent massivement, sur ordre, dans l'application de mesures diverses (vitesse sur les routes, culture, gestion de conflits..) comme si la tutelle de Paris restait l'axe essentiel d'un pouvoir central omniscient. L'organisation centralisée administrative et politique de la France souffre de ce mal, celui de tout vouloir contrôler, décider, diriger d'un seul endroit, l 'Elysée et les ministères. Notre jeune PR en fait un usage exceptionnellement inquiétant. Nous le voyons aussi avec les Députés et les Sénateurs. C'est vraiment surprenant alors même que les élus locaux, les citoyens et les associations tendent de plus en plus vers un exercice de l'action politique, culturelle et sociale autonome et en prise directe avec les réalités locales. Ce non-sens s'aggrave et il ne faut donc pas s'étonner d'une opposition à ce type de "management" toujours plus affirmée, voire violente.
(Mardi 22 janvier 2020. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Noël dans le viseur. Le PR n'aime pas cette fête, sinon il aurait fait démarrer les négociations en janvier. Battre en retraite, c'est ce qui devrait arriver.
(Lundi 23 décembre
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Noël dans le viseur, photo by RT |
Les bénéficiaires des "régimes spéciaux" en terme de retraite sont des fonctionnaires ou assimilés,
Après Macron, Rohani se brûle les ailes avec l'augmentation du prix et des taxes sur l'essence.
Ecole primaire et centre de formation aux arts du cirque brûlés :L'exclusion sur le long terme fait germer des ressentiments envers ces lieux d'ouverture qui n'ont pas apporté de solution et le sentiment de rejet est puissant, il se transforme en haine. Haine isolée ou bien suscitée par des opportunistes. Dans tous les cas l'échec est double, c'est celui des formateurs et responsables politiques et c'est celui des auteurs de l'acte. Détruire de tels lieux revient aussi à se détruire. Ces desperados ne peuvent que vouloir casser ces établissements qui leur rappellent leur mise à l'écart (par la conjonction d'un accompagnement défectueux et d'une impossible compréhension de sa vie future). La fabrique à exclure marche bien dans nos sociétés selon des schémas installés depuis longtemps : des voies tracées à suivre lesquelles sont doublées par d'autres, ces terribles voies de garage particulièrement humiliantes. Nous avons oublié que la mise de côté de jeunes ou moins jeunes individus (à qui nous "offrons" une sorte d’aumône condescendante dans de faux plans de sauvetage) formait ce terreau de la colère. Nous devons revoir de fond en comble notre accompagnement dès les premières reculades d’un adolescent (et a fortiori d’un adulte) qui n’arrive pas, ou plus, à suivre les balises de la scolarité ou de la vie professionnelle (nous allons bientôt connaître la même problématique avec les migrants que nous ne savons absolument pas encadrer ni humainement, ni socialement). Le manque d’investissement dans ces accompagnements nous amènera à conduire des politiques de la seule punition et de la répression. Il nous faut, et il est déjà très tard, investir massivement dans des programmes de formation d’accompagnateurs, d’agents de proximité et de magistrats spécialisés. Nous nous trouvons dans une situation similaire à une entreprise qui va devoir connaître la faillite si elle ne fait pas les investissements nécessaires pour se sauver, et sauver son personnel. Ici, le personnel, ce sont des citoyens et des personnes que nous ne pouvons pas nous résoudre à passer dans un compte de pertes (sans aucun profit), sinon le boomerang nous reviendra en pleine figure, et c’est déjà le cas.
La liberté s'exerce [aux dépens de son intégrité physique ou de sa vie], elle ne se théorise pas : Tunis, Alger, Paris, Beyrouth, Santiago, Hong-Kong et les autres villes à travers le monde. (Photo by RT suite à une installation de JR - Droits réservés)
(Samedi 2 novembre 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Port du voile : de l'obligation culturelle, religieuse, coutumière à l'acceptation sociale. Ce syndrome du voile complexifie une situation qui devrait échapper à tout confusionnisme. Pourquoi donc ici en France hystérisons-nous cette discussion ? Ce faisant, aborder le port du voile est devenu comme l'utilisation d'un agent polluant qui rend trouble le débat lui-même, avec des sous-entendus plus ou moins affichés. L'acceptation sociale, dans sa tolérance à la fois généreuse et conviviale, devrait être la règle comme le prévoit la loi relativement à l'espace public. L’instrumentalisation de ce thème est étonnante.
(Lundi 28 octobre 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Les émeutes pour des raisons de vie chère, de manque de justice sociale et de démocratie sont le reflet exact de ce que vivent les populations au quotidien alors que la planète croule sous l'argent et.. Les dettes. De nombreuses banques à travers le monde sont fragilisées car le même argent ne rapporte plus assez. Bientôt la révolte des banquiers ?
(Lundi 21 octobre
Extension de la rébellion : de l’inorganisé au structuré.
(Dimanche 13 octobre 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Présidence unilatérale ? La française Sylvie Goulard ne sera pas Commissaire européen au Marché Intérieur (candidature rejetée !). Mr François Bayrou disait d'ailleurs qu'elle n'avait aucune chance d'être nommée (il sait de quoi il parle car sa collègue traîne derrière elle quelques casseroles). Mais le PR français, lui, voulait la voir à ce poste. C'est raté. Décidément ce président français n'arrive pas trop à convaincre. Mais peut-être arrivera-t-il un jour à se convaincre lui-même que décider n'est pas imposer. Et inversement. Mr Macron est un jeune président, et par certains côtés il est sympathique, mais ses présupposés l'empêche de bien entrevoir la difficulté des problèmes. Sous cet angle il est très unilatéral.
(Vendredi 11 octobre
Immigration, asile et politique électorale. Voilà ressorti le débat sur l'immigration ! C'est une manie bien française que d'en faire un cheval de bataille pour aller chercher des voix du côté du FN/RN tout en offrant une splendide tribune à sa cheffe. L'échec de l'ancien président NS sur cette stratégie ne sert donc à rien et l'actuel président de la république y va tambour battant. Il est franchement regrettable que cette question soit utilisée à des fins politiques et électorales. Quotas, contrôles renforcés, expulsions sont toujours les mêmes termes employés non pas pour faire peur aux pauvres migrants mais pour satisfaire une population (électorale) française en mal de xénophobie suffisante. Les flux migratoires connaissent des pics lors de conflits majeurs et dans ce cas nous sommes en présence de demandeurs d’asile. L'immigration économique, quant à elle, ne bouge pas énormément et sa gestion devrait se faire avec équilibre. Mais bien souvent on mélange les deux (asile et immigration) pour en faire une bataille stérile. C'est ce mélange qui est nocif et qui porte tort à la classe politique française qui utilise cet artifice. L'art et la manière de faire diversion pour masquer d'autres problèmes (fiscalité, justice sociale, justice tout court, environnement) et cette pratique n'est pas glorieuse.
(Lundi 7 octobre
LFI, Mélenchon, les juges et la politique. L'actuelle procédure contre J-L Mélenchon et ses amis est la suite des perquisitions multiples ordonnées contre La France Insoumise dans le cadre d'une dénonciation d'éventuels abus (comptes de campagnes électorales et emplois fictifs). Peu importe la dénonciation (procédé malsain et malhonnête), c'est plutôt le fait d'avoir ordonné ces perquisitions massives qui interroge. Il est tout à fait étonnant, puisque dénonciation il y a eu, que ni M. Mélenchon ni son parti n'aient été préalablement convoqués pour s'expliquer. Le choix des perquisitions directes et, donc, sans préalable, par un Procureur laisse penser que du côté du ministère de la Justice on sentait là une bonne affaire contre Mélenchon et LFI. Il y a eu précipitation et mauvaise appréciation des conséquences qui allaient s'ensuivre (médiatiques et politiques). M. Mélenchon et ses amis se sont énervés lors de ces perquisitions et nous avons vu des personnes blessées par de telles décisions. Ils n'ont même pas pu assister au début de la perquisition dans les bureaux de LFI et ils ont forcé leur propre porte d'accès pour pouvoir être présents. Quel gâchis ! Si le procureur avait correctement mené les opérations (invitation préalable à s'expliquer, convocation lors de la perquisition) rien de tout cela n'aurait eu lieu. L'énervement général n'était pas une entrave à la justice et encore moins de l'intimidation. Voilà encore un épisode désolant à mettre au débit d'un gouvernement qui essaie de gérer les événements dans le sens du profit politique, à courte vue.
(Jeudi 19 septembre s autorisation)
(Jeudidi 12 septembre 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Les pauvres coûtent beaucoup trop d’argent, et lorsqu’il s’agit de réduire les dépenses d’un pays, par exemple la France, c’est vers eux que les responsables politiques se retournent en premier. Les aides sociales, le logement et d’autres « prestations » sont des réservoirs d’économies et, se faisant, baisser leur niveau est immédiatement profitable en terme de dépenses en moins. Par contre, appauvrir les individus destinataires de ces soutiens ne semble pas être pris en compte comme si la pauvreté était un facteur d’ajustement. Rendre plus pauvre une population déjà pauvre introduit des facteurs de risques sociaux évidents : contestation, violence, attrait plus important vers les extrémismes. C’est concrètement ce qui se passe en France. Pourtant, les foyers d’économies en terme de gain sont nombreux (la fiscalité avec ses niches, les fraudes, les évasions mais aussi les aides dites productives à destination des entreprises..) et, d’ailleurs, il faudrait parler effectivement de gains supplémentaires et non plus de dépenses en moins. C’est ce prisme qui doit être inversé : gagner de nouvelles sources de revenus et non pas réduire les prestations/dépenses. La totalité des travailleurs pauvres réinjectent leurs maigres salaires et, donc également, les aides qu’ils « touchent » dans leur subsistance (nourriture, petit équipement, habillement, véhicule) ce qui profite directement à l’activité économique. Les pauvres rapportent dans les faits beaucoup plus au système global (la consommation) que ce qu’ils coûtent. Ainsi, en regardant cette masse d’individus en véritable apport économique et non comme un poids social et financier (le système bancaire, par exemple, sait très bien tirer profit des déficits et autres dépassements sur les comptes des petits revenus en facturant des frais et des agios élevés même en période de faible coût du crédit) l’organisation économique d’un pays changerait d’optique et donnerait une véritable consistance sociale à une population, porteuse de stabilité et d'évolutions personnelles. Sans oublier que le pouvoir que détient cette immense population se trouve dans une réversibilité tant électorale que protestataire que certains attisent politiquement et, donc, dangereusement. Mais cet aspect s’observe dans les démocraties en opposition aux systèmes autoritaires (Russie, Chine..) ce qui devrait inciter les responsables politiques occidentaux à une plus grande clairvoyance et, surtout, à une grande prudence dans leurs orientations économiques et fiscales.
(Vendredi 23 août 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Conscience de la Police et police de la conscience. L'utilisation de la Police par les forces politiques au pouvoir (France, Hong-Kong, Russie, Algérie etc.) montre une tendance toujours affirmée de domination ultra violente contre les mécontents, lesquels peuvent aussi faire usage de ladite violence. La Police est donc un instrument de contre-violence porteuse à son tour d'exagérations. Jusqu'où peuvent aller les policiers dans un usage exagéré de la violence sans se remettre eux-mêmes en question ? Du respect de la Police dans ses missions de protection, nous passons à l'irrespect alimenté par des comportements insensés voulus par l'autorité politique. La politique de l'autorité n'est pas obligatoirement une réponse à une demande de plus d'autorité exprimée par la population mais bien plus une absence d'autorité dans la gestion et les décisions économiques, sociales, environnementales, toutes questions comportant en elles le ferment d'une colère explosive si cette gestion est en déphasage avec les nécessités et les attentes. Trop de fiscalité dite punitive, trop de pénalités administratives, trop de déséquilibres entre les individus.. Le manque d'autorité prend forme aussi par l'impossibilité de rendre adéquate l'action politique avec les aspirations collectives. Quand la conscience vient à manquer chez les détenteurs de l'autorité, une résistance se met en place et une nouvelle police naît des profondeurs parmi les habitants d'une ville, d'une région ou d'un pays. Une nouvelle demande, celle d'une conscience directement liée à une exigence de justice se met en place qui se substituera à une défaillance devenue insupportable. Une police de la conscience exprimée et initiée par une population qui ne voit pas d'autre solution que de se prendre elle-même en charge. Au risque de placer, ultérieurement, un nouveau pouvoir vers qui il a fallu se battre. Ainsi vont les révolutions. Mais il n'y a pas pire qu'une révolution inexprimée sous laquelle pousse la réaction populiste et démagogue. Dans ce cas les dictatures s'installent, jusqu'à la prochaine défaite. (Lire l’œuvre de Stefan Zweig « Conscience contre violence » qui aborde une partie de cette problématique)
(Jeudi 1er août
Petit bilan intermédiaire de l'actualité juilletiste :elles. Les hommes se taisent. Les policiers qui se suicident sont eux aussi nombreux dans notre pays, silence. Chaleur d'été insupportable, bouchons sur les routes et sur les plages. Les vacances ont bonne mine. Le merle du matin côté cour chante encore chez moi, le coq au village doit se taire. La nuit les étoiles sont bien là, les satellites brillent parmi elles. A moins que ce ne soit le contraire. Un léger vent tiède soufflette les fleurs fragiles. Les petits rient et sautent partout, ils auront aussi un jour 16 ans.
Élections européennes: un avenir encore à construire.
La libre circulation des biens et des personnes dans l'Europe n'a pas été suffisante puisqu'il a fallu mettre en place toute une réglementation supranationale vécue comme trop lourde et limitant les initiatives - nationales. L'Europe a-t-elle débordé avec un trop plein de règles et de contraintes ? Ou bien a-t-elle été débordée par sa propre logique ? Le fait est qu'elle coince à la fois dans l'acceptation par les populations quant aux contraintes (budgétaires, administratives..) et dans son organisation asphyxiante. La question est beaucoup moins de savoir si trop d'europe tue l'Europe que de voir trop d'États égocentrés jouer contre elle. Car là se trouve le nœud gordien : plus l'Europe se modélise plus les briques qui la constituent deviennent bancales. Du moins un certain nombre d'entre elles par le biais d'un nationalisme rampant. Il est curieux de voir l'Europe attractive tout en la voulant à sa seule idée, encore une fois égocentrée. De par les élections dans chaque pays nous arrivons à mettre en place des politiques (nationales !) qui approchent du nationalisme.. anti-européen. L'Europe produit donc son propre poison par petites doses mais celui-ci prend de l'extension. Alors faut-il trancher ce nœud radicalement et mettre en place des lois interdisant, par exemple, la xénophobie ? Mais comment exprimer concrètement cette idée ? L'autre aspect est celui du commerce qui bien souvent est lui aussi envisagé sous le prisme du nationalisme et les pays tendancieux essaient tous de contourner les fameuses réglementations européennes pour privilégier leur économie. Bref, le puzzle ne se construit pas aisément. Il y aura peut-être un début de solution avec les questions environnementales lorsque trop de pays dans l'Europe seront asphyxiés non plus par la réglementation mais par un air devenu irrespirable et des pollutions à ne plus en finir. On ne devient pas raisonnable naturellement mais en apprenant à ses dépens. Reste à savoir jusqu'où.
(Mardi 7 mai
Pouvoir d'achat et rachat du pouvoir.
Ainsi donc et après tant de dégâts humains (morts, blessés, mutilés à vie) le gouvernement fait la promotion de ses "choix" comme si de rien n'était. Et de se féliciter des mesures prises pour le pouvoir d'achat. Sans celles-ci quel serait l'état de la situation ? Il y a de la part du PR et de son équipe une tentative de récupérer (mais à très mauvais compte) une situation d'obligation à lui imposée par tous ces manifestants en France (alors même qu'ils ne sont que peu nombreux) et ceci pour se racheter une image passablement négative. Comme explicité dans l'un de mes articles, ce n'est pas le nombre de manifestants qui a pesé dans cette obligation de faire mais bien plus leur détermination à maintenir de mois en mois une pression phénoménale. Tous les bénéficiaires des mesures annoncées à effet plus ou moins immédiat peuvent remercier les Gilets jaunes. Quant au gouvernement, ses orientations initiales sur le plan économique sont concrètement à l'origine des ces manifestations douloureuses et sur ce point sa responsabilité est engagée. Mais il veut faire oublier cet aspect en jouant aujourd'hui au grand distributeur de deniers publics. Finalement, la morale de l'histoire ne se trouve pas là où il le voudrait. Mais est-on sûr que l'histoire se terminera de cette manière ?
(Mardi 7 mai 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Vendeurs de calendriers.
Le grand débat a fait pschitt quand on regarde le calendrier des mesures imaginées par le PR et le gouvernement. Ainsi les petits métiers du Paris d'autrefois reviennent sous une forme inattendue. Depuis la mise en place de ce grand débat le PR donne l'impression de vouloir gagner du temps et le calendrier annoncé renforce cette idée. Tout le monde parle des "10 milliards" engagés lors des premières réponses tout en oubliant qu'il s'agit de dépenses programmées sur le moyen et le long terme, comme si ce montant avait été utilisé en une seule fois. M. Macron attend le résultat des Européennes avec l'espoir que les sondages favorables pour sa liste soient confirmés. Mais après, en France, comment seront les samedis de semaine en semaine ?
(Vendredi 3 mai 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Pourquoi tant de mauvaise foi ?
En visionnant la vidéo complète des infirmières de la Pitié-Salpêtrière* on voit très bien que l'hôpital n'a pas été du tout l'objet d'une tentative d'invasion mais bien plutôt de refuge lors d'une charge de policiers aux abords de l'établissement. D'ailleurs l'ensemble des personnes a très vite quitté la passerelle menant à l'intérieur de l'hôpital et il n'y a eu aucun heurt (un des policiers s'est montré calme et non agressif tout comme les m
(jeudi 2 mai
Un grand débat pour (presque) rien ?
(Vendredi 26 avril
Assassinats religieux, fanatisme et ignorance (suite). La haine se répand au Sri Lanka contre des populations chrétiennes et des civils ; certains auteurs de ces attentats (d'autres se sont tués avec leur bombe) disent qu'il s'agit de représailles après l'assassinat de Musulmans en Nouvelle-Zélande. L'aveuglement et le fanatisme restent le poison de l'humanité et tout ceci sous couvert de religion. La pratique religieuse est un droit mais dès qu'elle induit un autre droit, celui de tuer, elle quitte le champ spirituel pour arriver à celui de la honte. Honte aux inquisiteurs, évangélistes et autres assassins (Chrétiens, Musulmans..), ils rejoignent d'autres monstres comme Hitler, Staline, Pol Pot, Pinochet, Franco, ben Laden et tant d'autres.
(Mercredi 25 avril 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Une étrange pirouette.
Ainsi le président de la république semble avoir utilisé une pirouette pour se sortirA trop attendre..
(Jeudi 18 avril 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Émotions et tragédies.
L'incendie de ND de Paris est un événement particulier car un tel édifice réunit en lui foi et religion, architecture et richesse, histoire et patrimoine. Ce sinistre est comme si plusieurs bâtiments avaient brûlé au même instant. Historiquement, assister à l'incendie d'une cathédrale est un phénomène rare et seules des archives nous montraient jusqu'à présent des vues de ces destructions. Les guerres ont récemment provoqué de profonds dégâts sur des édifices religieux (Reims, Dresde ou même leur disparition tragique comme le village d'Oradour-sur-Glane et son église) mais avec ND de Paris nous nous situons dans un contexte civil hors conflit armé sur la base de ce qui semble être un accident. Le choc provoqué et la violence des images amènent à vivre ce moment comme une tragédie qui rappelle la guerre mais sans le conflit sous-jacent et dans cette situation la population et les autorités cherchent à exprimer leur effroi en utilisant des mots qui s'approchent d'un langage du conflit (désastre, horreur, douleur, colère..). Le ressenti devant ce [désastre] est particulièrement puissant et, ce faisant, se crée une dynamique du resserrement (appelée aussi communion) qui provoque un élan de solidarité. Les grandes tragédies militaires ou civiles sont des événements qui parviennent à unir les individus au delà des aspects culturels, cultuels et sociaux. Les commémorations sont là aussi pour maintenir cette union. Néanmoins, les réalités sociales et économiques perdurent et l'usage de l'émotion est un exercice délicat nécessitant une certaine retenue et une intelligence des situations.
(Mardi 16 avril
L'incendie de la cathédrale de Paris.
Le président de la république a annulé la diffusion de son allocution de ce soir 15 avril (prévue en réponse à la crise sociale actuelle) suite à l'important incendie qui s'est déclenché au cœur de la cathédrale de Paris au niveau de la charpente. Décidément, le cours des choses est terrible pour ce président comme pour les Français. A priori il n'y a pas de victimes dans la cathédrale. Le feu a détruit une grande partie de l'édifice et n'est pas encore maîtrisé à 21h00. Les monuments historiques, religieux ou non, ont été souvent la proie des flammes à travers le monde au cours des siècles (mais aussi hélas par des guerres épouvantables) et il faut relever l'attachement des citoyens à leur patrimoine comme le prouve la foule actuellement massée non loin de la cathédrale ND de Paris. La vie politique française, du côté de l’Élysée, est mise entre parenthèse avec cet incroyable incendie pour ces prochains jours.
(Lundi 15 avril
Sexualités et radicalisme.
La radicalité morbide d'individus voulant tuer à tout prix les pratiques sexuelles qui ne leur conviennent pas est une horreur comportementale mais aussi politique et religieuse car bon nombre de "responsables" souhaitent un tel traitement. Quelle est cette folie de massacrer des gens qui ne demandent rien sauf à vivre selon leur sensibilité et leurs expériences ? Homosexualité et adultère sont des obsessions pour ces censeurs qui s'érigent en détenteurs d'une vérité manichéenne. La vie sentimentale (et sexuelle) est du domaine privé et aucune loi ne peut en définir le bon ou le mauvais sens puisque les adultes doivent être considérés, justement, en tant que personnes sensées. Criminaliser les relations intimes entre adultes est une déviance. Il faut dénoncer cette hérésie sociétale qui menace tant d'hommes et de femmes à travers le monde.
(Dimanche 14 avril 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Piste pour avancer.
Permanence des protestations.
Ceux et celles qui pensent voir dans le nombre décroissant de protestataires parmi les GJ, lors de chaque samedi depuis des mois, une mort annoncée du mouvement devraient se dire que c'est beaucoup plus la permanence dudit mouvement qui est le point essentiel et non le nombre de manifestants. La détermination des GJ est étonnante, autant de volonté est pratiquement du jamais vu dans la vie sociale en France sur une durée si longue. La non structuration des revendications, du mouvement en soi, est la marque de fabrique d'un mécontentement durable car il ne s'agit pas d'obtenir satisfaction sur un point précis comme dans des revendications syndicales. Du SMIC au RIC en passant par la taxe carbone, ces motifs de colère ne s'articulent pas dans un calendrier en terme de négociations mais sont des "paquets" de revendications pouvant changer, évoluer selon chaque personne ce qui rend leur traitement d'autant plus difficile. Le problème est ici beaucoup plus profond que de seules demandes à caractère économique et social. Il y a un mélange de fierté, de déception, de mal-vivre, de reconnaissance et de frustration qui forme un complexe d'infériorité suffisamment blessant pour que les GJ se risquent à manifester aussi longtemps et avec de réels dangers pour leur intégrité physique. L'arrivée de Mr Macron n'a pas arrangé les choses quant à ce complexe (arrogance, choix fiscaux, paroles insultantes du point de vue des GJ) qui s'est transformé en véritable combat. Personne n'a vraiment vu venir cette transformation et l'inadéquation comportementale du président de la république (et même ses décisions intermédiaires d'ordre économique) a favorisé une belle prospérité au mouvement à travers la pays. Il ne faut pas se voiler la face, les réponses nouvelles que Mr Macron doit apporter ces jours-ci pour calmer le tout peuvent vite jouer le rôle d'excitant surtout pour les "purs et durs" parmi les GJ qui pourraient se sentir "minables" avec des pis-allers forcément vexants. C'est justement parce que nous nous trouvons à un moment crucial pour les protestataires dont on voudrait qu'ils soient réduits à pratiquement zéro qu'il faut faire preuve d'intelligence et de courage. Nous verrons bien si le président de la république souhaite jouer au fossoyeur ou bien si la considération nécessaire envers les GJ aura été pour lui un axe de réflexion salutaire.
(Samedi 13 avril 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Grand débat et petits pièges.
Le grand débat imaginé par le président de la république et ses amis est-il une si bonne idée ? En installant au long cours cette discussion protéiforme, plusieurs pièges s'y seraient logés comme de petites bombes à retardement. Le premier serait d'avoir permis de faire vivre la cause (elle-même protéiforme) des Gilets Jaunes sur une durée rallongée, sorte de bonus non réclamé et assez bien venu chez les protestataires. Le second, beaucoup plus malicieux, serait d'avoir pu installer du côté du gouvernement une forme de co
(lundi 8 avril
Assassinats religieux, fanatisme et ignorance.
Les Musulmans assassinés en Nouvelle-Zélande est un tragique épisode de la folie sur fond de fanatisme religieux. Un Chrétien blanc se transforme en monstre et massacre des innocents dans une méconnaissance totale de ce qu'est la liberté fondamentale de croyance. La haine se construit le plus souvent sur l'ignorance. Mais le contraire est vrai aussi: l'instruction peut rendre aveugle. C'est donc la capacité de jugement et de réflexion qui manque aux Hommes. Cela ne s'apprend pas seulement à l'école mais dans la découverte des autres, les arts, les voyages. L'ouverture d'esprit est le remède contre tous les fanatismes.
(Mardi 19 mars 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Faux policiers et vraies questions.
Le rôle de AB à l'Elysée semble avoir correspondu à une volonté d'une nouvelle organisation de la police et de la sécurité autour du Président. Sauf que AB n'était pas policier ni militaire (seulement réserviste de la gendarmerie nous dit-on). Un non-membre des forces de sécurité directement chargé de la protection du chef de l'état, mais aussi exerçant d'autres missions sensibles, peut laisser penser à une envie de doubler en partie les vrais policiers, mais de la part de qui ? Ce Monsieur AB s'est révélé au fil des enquêtes être un personnage curieux, voir inquiétant. Le rapport du Sénat, sur les dysfonctionnements liés à l'affaire AB, ne plaît pas au 1er ministre et donc au Président et ils le mettent au cause, et, ce faisant, les sénateurs eux-mêmes. Ceci n'est pas raisonnable. A une époque où globalement les Français ne font pas confiance aux parlementaires et au personnel politique élu, fragiliser les sénateurs ne devrait pas aider ces mêmes Français à avoir une opinion plus favorable à leur égard. Tout ceci est bien dommage.
(Samedi 23 février 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Smic et grand débat.
Lors des tous débuts, les Gilets Jaunes protestaient aussi contre un smic beaucoup trop bas et manifestaient dans les rues et sur les ronds-points pour une augmentation de 200 Euros mensuels (soit environ et en moyenne devant passer de 1200 Euros nets à 1400 Euros nets). Il n'y a pas eu d'augmentation, sauf les 1,5% prévus avant les manifestations ce qui correspond à moins de 20 Euros. Se rajoutent à ce montant des mesures d'accompagnement prises en urgence par le gouvernement sans connaître vraiment le montant final en terme de pouvoir d'achat que toucheraient les personnes concernées. Depuis, les Gilets Jaunes poursuivent leur mouvement et bénéficient d'une prime exceptionnelle appelée "grand débat". Il est à craindre que ce grand débat, même national, ne puisse les satisfaire. Pourquoi donc, côté gouvernement, n'y a-t-il pas eu d'initiative prise en convoquant un autre grand débat avec patronat, syndicats ouvriers, Gilets Jaunes et ministres pour aborder concrètement une véritable augmentation du smic ? Quelle est la nature de ce blocage, de ce dogme anti-augmentation du smic ? Une des raisons avancée serait, d'après le gouvernement mais surtout le président de la république, qu'une [forte] augmentation de ce smic serait un facteur aggravant de chômage et de faillites des petites et moyennes entreprises. Mais même avec un smic très bas, le chômage n'a cessé d'augmenter et les faillites aussi. Donc, à smic très bas, chômage en progression. Et si l'inverse était vrai ? Et si un salaire décent n'était pas l'ennemi du travail et encore moins d'une consommation des ménages pérennisée ? Le président de la république et le gouvernement ont sur la conscience 11 morts, des centaines de blessés dont certains mutilés à vie. Tout ceci pour ne pas avoir voulu correctement négocier la valorisation du smic. Le coût humain et ceux des dégâts provoqués par une petite partie des protestataires ne tarderont pas à rattraper le coût d'un smic qui aurait dû, lui aussi, être l'objet d'un débat national.
(Samedi 16 février 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Relents de haine.
Que se passe-t-il dans la tête de quelqu'un qui inscrit sur les murs ou ailleurs les mots "Juifs" "Juden" et en ciblant telle ou telle personne ? Le régime nazi avait fait de la haine un moteur d’adhésion, aujourd'hui en France il existe des individus qui voudraient refaire le film de cette horreur. La haine de soi pousse à exécrer. Juifs, Arabes, Homosexuels et maintenant les élus(e) sont les cibles d'une impossible paix avec soi, la rogne se transforme en rage. Les enragés tuent avec des mots avant de passer à l'acte assassin. Quel remède antirabique pourrait les raisonner ?
(Mardi 12 février 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Armes indignes.
L'utilisation de ces grenades et canons lanceurs de balles produit des désastres corporels infamants pour ceux qui les utilisent. Des yeux et des mains arrachés pour des mutilations épouvantables. Il n'y a pas deux secondes à réfléchir, ces armes n'ont pas à être utilisées. Deux secondes ? Des heures de discussion à la radio, à la télé.. Pour entendre le contraire. Les policiers et gendarmes devraient s'emparer de cette question et refuser l'emploi de ces armes.
(Lundi 11 février 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
La fonction présidentielle s'abîme.
De JC vers la fin de son second mandat à EM en passant par NS et FH, la fonction présidentielle a de moins en moins de valeur aux yeux des Français, non quant aux personnes mais bien plus comment les PR successifs s'imaginent l'investir. Des amis allemands me disaient à propos de EM qu'il leur paraissait pompeux dans sont comportement alors même qu'il est un président jeune. Il semblerait que cette fonction ne puisse plus remplir les français de considération. Trop d'erreurs d'ordre social et fiscal, aucune emprise sur les questions de chômage et l'accompagnement de la jeunesse en partie laissée à elle-même.. Et si la fonction de président de la république n'était plus d'actualité ? Quand nous regardons les pays à organisation fédérale il semble que ceux-ci fonctionnent mieux. Notre système centralisé ne permet pas, plus, d'évoluer de façon moderne et la France reste bloquée à des niveaux étonnants (par exemple : budget, éducation, décentralisation jamais vraiment efficace). Cette centralisation est certainement un frein pour libérer d'autres forces en local.
(Mardi 15 janvier 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Le Patron de Renault reste en Prison.
Il semble que les reproches des autorités judiciaires japonaises contre CG soient si graves qu'il leur est nécessaire de le garder en prison. Quelle drôle de situation (si l'on peut dire) entre des personnalités françaises de 1er plan (dont un ancien PR) et CG ! Les casseroles ne sonnent pas de la même manière au pays des sourires jaunes et celui des gaulois réfractaires.
(Mardi 15 janvier 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Grand débat et petites manœuvres.
Il est à craindre que le sens de certains GJ radicalisés sera, grâce au PR, accentué encore un peu plus à l'occasion de ce grand débat qui est une formidable opportunité (plateforme) pour cette partie des protestataires en terme de relais. Plus le PR construira des usines à gaz de ce type, plus la frustration se cristallisera, se durcira. Une option devait être privilégiée, celle d'une démission du PR pour qu'il se représente dans la foulée et se poser en rempart contre les extrêmes. Car, en restant à son poste dans ces conditions il me semble qu'il prépare ainsi une voie splendide pour Mme MLP. (Voir mon article ci-dessous parlant de cette hypothèse)
(Mardi 15 janvier 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Point de discussion : de la fragilité de la démocratie.
il n'y a pas de démocraties solides, sauf à les appeler autrement, la fragilité est l'élément fort d'une démocratie et, par essence, cette fragilité est ébranlée plus ou moins régulièrement. Tout système figé, avec des dictateurs de pères en fils (spirituels ou non), explose à un moment ou un autre, tandis qu'une démocratie fragile se régénère. C'est sa force.
(Mardi 8 janvier 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Des gilets et des hommes.
On dirait que le gouvernement et le président font tout pour prendre une veste. Ce soir encore le premier ministre s'est enfoncé dans des menaces sécuritaires en décalage avec les attentes des protestataires comme si ces menaces allaient les calmer, c'est plutôt le contraire qui risque de se produire. Il ne fallait pas intervenir de cette sorte, mais se concentrer sur le "grand débat". C'est impressionnant de voir le gouvernement se trouver systématiquement en porte-à-faux avec ces événements. Quant au "grand débat" cela ressemble à une opération marketing, sauf que la diversion risque là aussi d'aggraver la situation. Un abcès ne se soigne pas en parlant avec la bouche de travers.
(Lundi 7 janvier 2019. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Les gilets jeunes.
Le jaune déteint un peu partout à travers le monde amenant des protestataires très différents les uns des autres (de la revendication sociale et salariale "normale" jusqu'aux extrêmes racistes) mais chez les jeunes en France il y a aussi du mécontentement dans l'air. Ils ne comprennent pas et ne veulent pas les projets de réformes les concernant. Il veulent aussi soutenir les gilets jaunes qui sont ou pourraient être leurs parents. Cette jeunesse peut devenir un contre-poids à certains GJ qui se revendiquent ouvertement racistes, xénophobes et homophobes.
(Samedi 22
La Droite avec Macron amène l'extrême-droite.
La Gauche se cherche et l'extrême-gauche se positionne. Monsieur Macron devait profiter des Gilets jaunes pour démissionner et rebattre les cartes. En restant à son poste il renforce les extrêmes. Il devrait concrètement se repositionner lui-même en provoquant de nouvelles élections présidentielles et se représenter. Les 3 ans qui viennent seront très profitables au FN/RN, avec Macron comme cheval de Troie. Bref, les RIC ne sont que des amusements, en attendant.
(Samedi 21 décembre 2018. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
Le ruissellement est à inverser.
Dans l'économie dite libérale un grand concept s'est installé dans les discours, celui du ruissellement par lequel, et venant d'en haut, la société serait irriguée par les valeurs ajoutées du capital. En libéralisant les initiatives grâce à des appuis fiscaux conséquents au profit des entreprises et des personnes détentrices d'importantes richesses, cette théorie souhaite démontrer que si ces groupes supérieurs peuvent s'organiser avec moins de contraintes fiscales et administratives ils pourraient en faire bénéficier une grande partie des populations modestes. Mais n'est-ce pas plutôt le contraire qui serait vrai ? Le ruissellement proviendrait beaucoup plus d'en bas. En effet, des salaires corrects et sécurisés apportent, de par la masse même des personnes concernées (les travailleurs) un flux de consommation, lui-même sécurisé, directement aux entreprises (ventes, carnet de commandes). Le président français a utilisé cette notion du ruissellement en accentuant les aides aux groupes supérieurs et, en même temps, en aggravant la fiscalité des plus fragiles. Nous avons très vite constaté que cette erreur pouvait provoquer des mécontentements puissants. Il serait utile de reconsidérer ce ruissellement en l'inversant pour le faire partir d'en bas. L'organisation sociale est comme une pyramide, il faut d'abord consolider la base puis le haut, la pointe, car un écroulement se produit toujours par un socle trop fragile. Et dans ce cas le haut tombe avec.
(Samedi 15
Double soutien.
Aux victimes de Strasbourg et leur famille, leur douleur nous touche si profondément. Et aux élus de la ville, les commerçants et les artisans, qui s'investissent chaque année pour le marché de noël.
Interrogé place Kléber par des journalistes qui souhaitent des témoignages, une des questions posées était "avez-vous peur ?" et j'ai répondu bien sûr que non, car nous vivons entourés de problèmes liés à la sécurité et les citoyens ont intégré cette donnée. Bien entendu tant que nous ne sommes pas directement ciblés par un fou nous vivons la situation différemment. Mais hier nous avons été au coeur d'une situation dramatique. Nous devons opposer aux attaques meurtrières notre conscience, et notre volonté de ne pas céder à la panique. Nous résisterons.
(Jeudi 13 décembre 2018. Auteur: aywerth, reproduction possible après autorisation)
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